Visite guidée de la ville expérientielle

VISITE GUIDÉE

Dès la fin du confinement et en adoptant les mesures de distanciation sociale, pourquoi ne pas reprendre autrement l’aventure et la découverte de villes situées autour de chez soi et souvent méconnues ? Semble-t-il, c’est souvent notre environnement proche que l’on connait le moins bien !

AVEC LE STORYTELLING, VIVEZ AVENTURES ET ÉMOTIONS

Comment sortir des arguments habituels du tourisme et de la vente produit ? Le visiteur ne veut plus être abordé par une accumulation disparate de stimulations ou dériver longuement au hasard des rues. Sa rencontre avec la ville peut s’organiser sur la base de parcours à vivre en collaboration avec ses proches, ou en s’associant à un groupe d’inconnus pour former l’équipe qui va matcher. Un peu de vivre ensemble mélangé à un zest de découverte de l’autre, un soupçon de stratégie et l’occasion d’utiliser et développer ses talents, autant d’ingrédients pour vivre un moment inoubliable, des expériences inattendues et pleines de surprises.

STORYTELLING, LA VILLE EN RÉCIT

Le storytelling consiste à créer l’émotion et nourrir la relation entre la ville et son visiteur en utilisant le récit comme véhicule de son voyage ou de sa visite. Chaque ville est unique et il est primordiale et possible, par l’intermédiaire du récit, de pouvoir établir un véritable échange, authentique, sensible et émotionnel qui la caractérise pleinement. 

Cette expérience peut se construire selon 4 approches principales:

1. La ville raconte différentes histoires ou son Histoire.
2. L’habitant prend en charge le récit, l’incarne et déroule un récit de vie, un point de vue unique, un regard authentique.
3. Les visiteurs deviennent les narrateurs de leur expérience.
4. Ville, habitants et visiteurs se répondent faisant alterner histoires racontées par la ville, vécus et récits d’expériences.

Le premier cas correspond à la modalité la plus souvent utilisée, mais sa mise en oeuvre est extrêmement variée, allant du plus simple au plus complexe. 

Le Plateau Mont Royal à Montréal par exemple interpelle le visiteur avec de simples panneaux qui ponctuent la déambulation avec des informations de type avant/maintenant expliquant la vie du lieu avec les premiers immigrants. 

Les peintures murales des street artistes forment un autres parcours qui incitent à la découverte, au jeu de cache cache de rues en ruelles, insolites, gigantesques, mémoriels, déjantés, surréalistes…

De son côté, la ville de Bruxelles a investi sur des parcours à énigmes. Ainsi, Qui veut pister ? permet de découvrir la ville grâce à une série d’énigmes avec un objectif défini dès le départ. Plusieurs équipes, munies d’un carnet de route et de différents accessoires, découvre la ville et son histoire par ce jeu de piste rythmé, divertissant et inventif.

Au Havre, Il ne s’agit plus d’énigmes, mais d’événement, un géant se lève au coeur de la ville et entraine la population à vivre ce qui devient une véritable légende urbaine, un rêve éveillé de scaphandrier.

Un vidéo mapping sur la façade de la cathédrale de Rouen et se sont les peintures de Monet ou l’Histoire du site qui s’exposent au visiteurs. Les approches sont multiples et nécessite une véritable expertise pour construire ces parcours.

Dans le deuxième cas, les habitants, ceux qui sont la ville, sa mémoire vivante, déroule leur témoignage et le visiteur entre dans l’étroit chemin d’une vie. C’est une autre manière de cheminer dans l’Histoire de la ville, par la petite porte, de découvrir des senteurs, une gastronomie locale ou je suis invité à cuisiner, à fabriquer, à cueillir, à déguster avec l’habitant…. Le patrimoine a une autre saveur.

La troisième possibilité renverse la proposition. Le visiteur/voyageur rend compte de son passage dans la ville, carnet de croquis, carnet de route 2.0 revisité par le numérique, il prélève selon son humeur, images, sons et remarques qu’il partagera avec la communauté. Exposition de photographies au smartphone, post it et mur d’expression, carnet de voyage préconçu, complété par le visiteur et publié sur le web.

La dernière proposition mélange les genres, multicanale et plus complexe à mettre en oeuvre elle offre l’avantage de proposer au visiteur une multiplicité d’approches qui devrait d’une manière ou d’une autre le toucher. Par exemple, Le video mapping réalisé sur les terrils à Loos en Gohelle constituerait  un des aspects d’une approche plus globale où se mêlerait parcours de lumière, mise en scène, visite, reconstitution 3D, rencontres, etc.

Enfin, Comme chaque ville est différente, son projet doit être différent, le concept n’est pas décliné ou adapté à partir d’un moule préétabli, il s’écrit et se construit de toute pièce en articulant dispositif numérique, scénographie, activation urbaines et storytelling.

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