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Si on transformait les musées en parcs de loisirs ?

On entend souvent dire que le nombre de visiteurs dans les musées a augmenté sensiblement. Mais, à y regarder de plus près, ce n’est pas aussi évident que ça. Cette augmentation tient plus à l’évolution du tourisme ou à des effets de communication, …  qu’à un réel engouement des publics pour le musée. Pendant ce temps, les parcs d’attractions eux, connaissent un essor grandissant dans tout l’hexagone et continuent de mobiliser les foules. Faut-il s’inspirer des parcs de loisirs et en extraire ce qui caractérise ce type de lieu : le plaisir ? Et pourquoi ne pas transformer le musée pour qu’il soit générateur de plaisir et de curiosité pour le plus grand nombre ?

Y a-t-il un rapprochement possible entre musée et parc de loisirs ?

Vous allez me dire que le parc d’attractions et le musée s’adresse chacun à des publics différents. L’un, plutôt considéré comme le garant de la connaissance et de la culture serait réservé à un public de fans, de passionnés, l’autre envisagé comme un lieu de loisirs, de jeux, et de défoulement serait voué aux personnes désireuses uniquement de s’amuser. Effectivement, c’est  une idée toute faite, souvent mise en avant, très réductrice ne prenant pas en compte les changements qui se sont opérés depuis quelques années dans les musées comme dans les parcs d’attractions.

Le musée peut-il s’inspirer du parc de loisirs ?

Pourquoi l’un ne pourrait pas se nourrir de l’autre ?

C’est plus ou moins timidement le cas lorsque le musée adopte les parcours à thème, les spectacles multimédias, les sites reconstitués, les scénographies réalistes et s’engage dans des parcours de visites plus attractifs.

Mais, il existe des réticences fréquemment invoquées : la vulgarisation serait synonyme d’appauvrissement ! Attention à maintenir la dominante liée aux enjeux pédagogiques par rapport à la relation au plaisir ! Mais où placer le curseur pour mesurer l’orientation à prendre dans la commercialisation ? 

Contrairement à une idée répandue, la culture de divertissement n’est pas récente et les parcs d’attractions quant à eux ont à leur compteur, plus de 100 ans d’histoire. Dès la fin du XIX siècle, ce type de proposition a connu un grand succès tout en suscitant des mises en garde, des inquiétudes sur les périls qu’ils faisant peser sur les offres culturelles et les bonnes moeurs. A l’heure de la mondialisation et de l’uniformisation du monde, la mise en valeur des cultures et du particularisme, du partage, de l’ouverture à l’autre, devient encore plus fondamental. Les disciplines s’estompent et la transversalité et l’hybridation sont de mise.

Il convient maintenant de mener une réflexion sur la culture aujourd’hui, et de souscrire à la nécessité de la mettre en cohérence avec le désir d’expérience qu’exprime le visiteur de notre temps tout en tenant compte et en s’appropriant les connaissances que les neurosciences nous apprennent sur nos intelligences, nos capacités mémorielles et sur leurs fonctionnements . Il s’agit alors de mettre en symbiose l’oeuvre artistique et le spectacle  pour mieux la valoriser.

Comment valoriser les musées ?

Avant toute chose, en proposant une expérience muséale synonyme de plaisir, ludique et accessible à tous. Ne pas s’inscrire dans la répétition, renouveler les ambiances à chaque nouvel espace, la scénographie muséale se doit de maintenir le visiteur en état de veille où sa curiosité est sans cesse stimulée. Le ludique prend le relais pour l’engager dans une expérience multimédia interactive individuelle  ou collaborative. La vidéo et les infographies explicatives, la vidéo 360°, les maquettes interactives sont autant de dispositifs qui rendent accessibles les contenus.

A l’image des parcs d’attractions, il faut garder présent à l’esprit la nécessité de favoriser la mise en situation du visiteur comme acteur de sa propre visite et de promouvoir des stratégies d’interactivité. Ceci, en l’incitant dès son arrivée et tout au long de son parcours à vivre des expériences multimédias dans un univers original et à les partager avec les autres comme autant d’événements exceptionnels. 

Ne nous y trompons pas, les publics adorent faire l’expérience de quelque chose de vraiment nouveau : de la projection vidéo interactive, des modules 3D interactifs, la création de décors grandioses, la conception d’environnements lumineux, la réalité augmentée pour découvrir l’invisible, des jeux de manipulation connectés ou encore des déambulations exploratoires au service de la découverte et de la curiosité. Toute une palette de contenus et de contenus multimédias pour transformer de simples musées en des destinations où partager un sentiment d’émerveillement collectif est primordial pour pouvoir mieux apprendre. Où l’expérience muséale ne se concentre pas uniquement dans ses murs mais propose un avant et un après en mettant à disposition des contenus transmédias intégrés, offrant un univers narratif sur divers plateformes (smartphone, tablette, internet, …) consultables à tout moment. Peuvent s’ajouter à cela, des invitations en avant première pour découvrir, tester une nouvelle exposition ou un nouveau dispositif, participer à des rencontres ou des happenings d’artistes, … un panel d’événements exceptionnels qui sollicitent les publics et suscitent chez eux plaisir, émotion, envie de découvrir et d’agir. Mais j’y pense, n’est-ce pas également la vocation du parc d’attractions ? N’était-il pas un lieu à succès qui génère plaisir, émotion, provoque la curiosité, l’action et embarque un vaste public dans des parcours à thème, des spectacles multimédias attractifs. Ne peut-on envisager un rapprochement considérant que chacun peut garder son identité ?

La conception de neodigital et de sa team de talents est de créer des parcours expérientiels interactifs, mobilisant et sollicitant les sens et les émotions pour sans cesse renouveler l’intérêt des publics et les amener à partager et à acquérir des connaissances !

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