fr
en

Quand le street art se digitalise

Né dans les années 70 à New-York, le street art a su évoluer au fil des décennies avec diverses techniques artistiques, du graffiti à la mosaïque, en passant par le pochoir et les stickers. Depuis les années 2000, il n’a pas échappé à la révolution numérique, qui lui a permis de se renouveler.

L’art urbain mis en lumière sur la Toile

Autrefois art de niche et éphémère, le street art passe désormais à la renommée et à la postérité grâce au numérique. Instagram, réseau social entièrement dédié au partage de photos, représente aujourd’hui la meilleure vitrine de l’art urbain

Sur ce réseau social, de grands artistes comme Banksy, Kobra ou encore JR possèdent des millions d’abonnés. Instagram est également un excellent outil pour que de nouveaux street artistes du monde entier puissent se faire connaître. 

D’autre part, les applications dédiées à la street culture se multiplient. En 2017, de jeunes entrepreneurs passionnés ont créé Digital Street Art, application collaborative qui permet de partager les oeuvres urbaines que l’on rencontre partout dans le monde, afin d’en garder une trace.

Le street art se renouvelle avec le numérique

Les street-artistes adaptent les techniques numériques à l’art de la rue, qui leur permettent d’élargir le champ des possibilités créatives.  

C’est ainsi que le graffeur britannique Insa mélange graffiti et gif pour créer ce qu’on appelle des gif-itis. Avec des séries de timelapses photographiques, il fait bouger ses peintures murales. 

Quant au Français Julien Nonnon, également figure connue du street art, il utilise le vidéo mapping pour projeter ses dessins et des séquences de films sur les murs des villes à la nuit tombée.

Naissance d’un art urbain interactif

De plus en plus, le street art s’adonne à de nouvelles expériences interactives, qui sollicitent l’intervention du spectateur.

C’est à ce titre que l’Allemand Sweza utilise la réalité augmentée pour faire connaître ses oeuvres de manière interactive. Il réalise un collage sur un mur et le prend en photo. Ensuite, une fois le collage disparu, il colle un QR code à l’endroit où il se trouvait. Le promeneur peut alors flasher le code et admirer l’oeuvre effacée. 

En 2017, le Black Supermarket, temple éphémère de l’art urbain, proposait au public de créer des fresques de street art via un logiciel de création artistique. Ces oeuvres participatives étaient projetées en direct sur un GraffWall, mur virtuel.

Voir aussi : L’art pour réinventer le monde

Robin Bohard

Directeur de la communication