Un des facteurs clés de la bonne réception du message que l’on souhaite faire passer, consiste à déterminer le plus précisément possible le type de vidéo interview à même de répondre à ses objectifs. Pour cela il est bon de faire un petit tour d’horizon de quelques-unes des formes qu’elle peut prendre, des plus classiques aux plus actuelles.
Deux types se dessinent dans un premier temps, soit la vidéo interview s’utilise seule, soit elle intervient en mix, intégrée au sein d’un dispositif plus large. La conséquence essentielle se répercutera sur la durée globale de la vidéo, plus courte et moins coûteuse dans le premier cas que dans le deuxième.
Au final, l’extrême variété de style et de mise en œuvre technique pourra s’exprimer dans l’un comme dans l’autre. Mais, la vidéo interview seule maintiendra majoritairement le même dispositif de prise de vue, avec éventuellement des changements de valeur de cadre. De son côté, la vidéo interview mixte cherchera en plus à jouer sur la variation des décors, des interviewés, des durées, des types de voix, etc.
3 techniques essentielles peuvent accompagner l’interview. Tout d’abord, le personnage statique devant la caméra. La parole est posée, le cadre est stable, la lumière invariable, l’allure et le geste parfaitement calés. Tout est maîtrisé, mais en même temps manque parfois de vie. Autrement, le personnage mobile peut prendre la parole lors d’un parcours, d’une promenade. Il nous fait découvrir des lieux, des objets, des activités. Plus vivant, ce dispositif est aussi plus précaire et difficile à mettre en œuvre avec une équipe technique souvent plus importante. La dernière technique consiste à prendre le personnage en action, dans son quotidien. La caméra se fait davantage oubliée et le discours parait plus naturel.
Souvent, l’interviewé est filmé assis, face caméra ou légèrement de ¾ et cadré à la taille, un peu comme si nous étions conviés à une discussion entre amis. Cadrer en pied (plan moyen) va par contre créer de la distance et donner un aspect plus protocolaire au discours. Cadrer juste le visage ajoute en émotion, en intensité, mais doit s’utiliser avec parcimonie. L’éclairage et le maquillage auront à charge de gommer au mieux les ombres trop prononcées. On le voit bien, ce type d’interview correspond à une technique de studio où tout le dispositif pourra être facilement maitrisé. Mais aussi que les choix de mise en scène et de cadrage, faisant sens, devront être clairement définis avant le tournage.
C’est un exercice de style difficile mais essentiel. Pour le spectateur, le face à face avec l’interlocuteur peut vite devenir fastidieux, parfois même dérangeant. Pour éviter cela l’interviewé doit parfaitement maîtriser son discours, le rendre vivant, gérer sa voix, son corps, sa gestuelle. L’usage d’un prompteur derrière l’axe de la caméra facilite la continuité du discours. A condition de ne pas le suivre mot pour mot cela semblera moins artificiel à l’écran. Une durée courte s’impose, 1 à 2 min maximum. Toutefois avec plusieurs intervenants, des mouvements de caméra, des changements de cadre, des incrustations de textes et des infographies, il est possible de maintenir l’écoute plus facilement et d’augmenter sensiblement la durée.
Dans ce dispositif, l’interviewer vient concurrencer l’interviewé en termes d’image et si celui-ci fait preuve de trop de présence et de charisme le message risque d’échapper à l’interviewé. C’est le cas d’un certain nombre d’interview menée par des journalistes de renom qui ont tendance à se mettre un peu trop en avant.
Pour l’entreprise, l’interviewer doit être au service de l’interviewé mais il ne faut pas oublier que l’utilisation d’une figure connue et appréciée par le public peut davantage crédibiliser le discours (effet starification).
Il s’agit d’un montage rapide de réactions ou d’opinions brèves recueillies auprès de passants anonymes dans la rue ou dans un lieu public. Cette technique se prête très bien par exemple à la conception d’une série sur les ressentis clients à la découverte de nouveaux produits, à la réalisation d’une web série sur des faits de société, sur des connaissances de culture générale au sein d’une série touristique sur l’impressionnisme. Les petites touches d’interviews trottoirs sont comme des petits instantanés de vie et d’opinions pris sur le vif.
Qui est Théodore Butler ? Série touristique et culturelle « Impressionnisme au fil de la Seine ».
Des textes infographiés et mobiles peuvent en superposition venir renforcer certains points du discours et les contenus sont expliqués par de très courtes animations 2D.
« Qu’est-ce que la démocratie », série LES MODES D’EMPLOIS.
Avec présence de l’interviewer dans l’écran
Sans la présence de l’interviewer à l’écran
« Premières Impressions, l’héritage d’un courant », documentaire extrait de la collection LES MODES D’EMPLOIS.
Et l’interviewer peut même devenir une simple petite voix off, qualifiée seulement par sa phonogénie.
« Quelle est la fonction du Maire ? », série LES MODES D’EMPLOIS.
Nous n’avons abordé qu’une petite partie de l’usage et des formes de la vidéo interview et ceux-ci évoluent, s’actualisent avec les changements rapides des mentalités qu’apporte le digital, « interview texto », interview en ligne, montage plus rapide, durée plus courte. Mais une chose est certaine si les usages de base sont des incontournables, ils sont aussi là pour être détournés et réinventés tout en gardant l’efficacité du message.
Pouvoir se filmer avec un smartphone devient une expérience plausible selon le discours que l’on veut tenir. Mais plus généralement les compétences d’écriture, de conseil, de mise en œuvre technique, de mise en scène nécessitent l’intervention d’une équipe professionnelle plus à même de gérer le fond et la forme en fonction des objectifs fixés.
Si vous avez, vous aussi, un projet de vidéo interview, je vous invite à contacter notre agence pour échanger autour d’un café et réaliser votre projet.